Struthof des fouilles pour Ă©clairer le travail forcĂ© du seul camp de concentration français Par Le Figaro avec AFP PubliĂ© Ă lâinstant «Un haut lieu de terreur, de pleurs, de douleurs, de travail
LIVREBLANC SUR LES CAMPS DE CONCENTRATION SOVIETIQUES - COMMISSION INTERNATIONALE CONTRE LE REGIME CONCENTRATIONNAIRE. COLLECTIF. Edité par LE PAVOIS, 1951. Etat : bon Couverture souple. Mettre de cÎté . Vendeur Le-Livre (SABLONS, France) Vendeur AbeBooks depuis 4 décembre 2003 Evaluation du vendeur. Membre
DĂ©couvrezet achetez le livre J'ai vĂ©cu les camps de concentration : la Shoah Ă©crit par Simone Lagrange et Cristina Szenberg et AndrĂ© Migdal chez Bayard Jeunesse sur continuant dâutiliser notre site, vous acceptez que nous utilisions les cookies conformĂ©ment Ă notre Politique sur les Cookies.
Ily a soixante ans, le 27 janvier 1945, les soldats de l'armée Rouge pénétraient dans le camp de concentration d'Auschwitz afin de libérer les survivants des déportations. En ouvrant ce camp, les Soviétiques découvrirent avec horreur
Alâoccasion de lâanniversaire des 70 ans de la libĂ©ration dâAuschwitz et de la sortie de « Phoenix », le beau film de de Christian Petzold sur une rescapĂ©e des camps de concentration, voici une
Vay Tiá»n Nhanh Chá» Cáș§n Cmnd Nợ Xáș„u. Une sĂ©lection de dix romans â Comment raconter la guerre ? DĂšs 1915, les premiers romans apparaissent et prĂ©sentent lâĂ©vĂ©nement tragique comme une aventure, avec un souffle Ă©pique et un regard forcĂ©ment manichĂ©en. Mais cette vision nâest pas en adĂ©quation avec ce que vivent les soldats au quotidien câest alors que des Ă©crivains-combattants viennent raconter leur guerre, trĂšs diffĂ©rente de celle que lâarriĂšre sâimagine. AprĂšs 1918, le spectacle des blessures physiques et psychiques causĂ©es par le conflit soulĂšve lâhorreur et le dĂ©goĂ»t, ce qui donne un ton pessimiste, dĂ©sabusĂ© et dĂ©sillusionnĂ© Ă la littĂ©rature de guerre. Les romans portant sur 1914-1918 sont trĂšs nombreux, faire un choix nâest donc pas facile, mais les dix retenus ici permettent de retracer lâĂ©volution dans le temps de ce genre littĂ©raire et vous donnerons, on lâespĂšre, lâenvie dâaller voir de plus prĂšs. â Source La PremiĂšre Guerre mondiale pour les Nuls, Jean-Yves le Naour. Ăditions First, 2008. Pour en savoir plus consulter le site de lâhistorien Jean-Yves Le Naour, spĂ©cialiste de la PremiĂšre Guerre mondiale et de Histoire du XXe siĂšcle. La liste des dix romans lire les descriptions dans le chapitre 26 1° Gaspard, RenĂ© Benjamin, 1915. 2° Le Feu, Henri Barbusse, 1916. 3° Les Croix de bois, Roland DorgelĂšs, 1919. 4° Orages dâacier, Ernst JĂŒnger, 1920. 5° Le Diable au corps, Raymond Radiguet, 1923. 6° Force-BontĂ©, Bakary Diallo, 1926. 7° Ă lâouest rien de nouveau, Erich Maria Remarque, 1928. 8° LâAdieu aux armes, Ernest Hemingway, 1929. 9° Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand CĂ©line, 1932. 10° Les Ămes grises, Philippe Claudel, 2003. Les Ă©ditions les plus rĂ©centes Gaspard, 1915. Archipoche, 3 janv. 2014 â 288 pages Depuis les premiers jours dâaoĂ»t 1914, RenĂ© Benjamin, jeune journaliste mobilisĂ© en Lorraine, tient un carnet de choses vues ». Avec de lâeau plein nos chaussures et ma culotte, je me dis encore il y a une page Ă©patante Ă faire lĂ -dessus », Ă©crit-il Ă sa mĂšre. DĂšs mars 1915, ses notes fournissent la matiĂšre dâun feuilleton que publie Le Journal. Lorsque, aprĂšs une blessure, Benjamin est rapatriĂ© en Anjou, il dĂ©cide de tirer de ces croquis un roman mettant en scĂšne un Parisien truculent et hĂąbleur Gaspard, qui compte rentrer du front pour les vendanges », et que nous suivons en campagne, dans le train des blessĂ©s ou choyĂ© par de jolies infirmiĂšres⊠CouronnĂ© par le prix Goncourt 1915, le livre connaĂźtra un vif succĂšs jusquâĂ la fin 1916. Il apparaĂźt alors que le conflit va sâĂ©terniser Ă Gaspard succĂ©deront des Ćuvres plus noires Le Feu de Barbusse, Ceux de 14 de Genevoix, Les Croix de bois de DorgelĂšs. Gaspard est sans doute le premier roman inspirĂ© par la mobilisation et par lâeuphorie de lâĂ©tĂ© 1914, que caractĂ©risaient deux traits lâĂ©lan charmant de cette race qui courut au feu ; puis la criminelle incurie de la plupart de ceux qui nous menĂšrent politiques ou officiers. Câest le double sujet de mon livre, qui est un livre triste. On y rit ? Rien nâest plus triste que le rire dans le drame. » Henri Barbusse Le feu. Journal dâune escouade, 1916. Collection Folio n° 5660, Gallimard. Parution 31-10-2013 â Ils te diront, grogna un homme Ă genoux, penchĂ©, les deux mains dans la terre, en secouant les Ă©paules comme un dogue Mon ami, tâas Ă©tĂ© un hĂ©ros admirable!ââ Jâveux pas quâon mâdise ça! Des hĂ©ros, des espĂšces de gens extraordinaires, des idoles? Allons donc! On a Ă©tĂ© des bourreaux. On a fait honnĂȘtement le mĂ©tier de bourreaux. On le râfera encore, Ă tour de bras, parce quâil est grand et important de faire ce mĂ©tier-lĂ pour punir la guerre et lâĂ©touffer. Le geste de tuerie est toujours ignoble â quelquefois nĂ©cessaire, mais toujours ignoble. Oui, de durs et infatigables bourreaux, voilĂ ce quâon a Ă©tĂ©. Mais quâon ne me parle pas de la vertu militaire parce que jâai tuĂ© des Allemands.»Prix Goncourt en 1916, Le feu est le tĂ©moignage poignant de lâhorreur des tranchĂ©es par un survivant. Il reste un chef-dâĆuvre de la littĂ©rature de guerre. Roland DorgelĂšs Les Croix de bois, 1919. Date de publication 8 septembre 2010 SĂ©rie Le Livre de Poche Livre 189 Les Croix de bois, chef-dâĆuvre de Roland DorgelĂšs, engagĂ© volontaire, est un tĂ©moignage exceptionnel sur la PremiĂšre Guerre mondiale. Avec un rĂ©alisme parfois terrible mais toujours dâune gĂ©nĂ©reuse humanitĂ©, la vie des tranchĂ©es nous est dĂ©crite dans toute son horreur et aussi sa bouffonnerie, son quotidien et ses moments dâexception. Ernst JĂŒnger
Des idĂ©es d'autobiographies qui aient idĂ©alement Ă©tĂ© Ă©crites au plus prĂšs des Ă©vĂ©nements de la SGM ? J'ai luTerminus auschwitz journal d'un survivant d'Eddy de Wind, un mĂ©decin juif hollandais envoyĂ© Ă Auschwitz. Il fut rĂ©digĂ© avant sa libĂ©ration par les Russes. Le commandant d'Auschwitz parle de Rudolf Höss, le commandant en charge d'Auschwitz. Il fut rĂ©digĂ© aprĂšs sa capture, en ce soit de la main d'un soldat, d'un internĂ©, d'un libĂ©rateur, qu'importe du moment qu'il y a un certain gage d'authenticitĂ©. Une oeuvre sur les expĂ©riences de mĂ©decine nazie pas fortement autobiographique m'intĂ©resserait suis ouvert Ă l'Ă©quivalent sur les goulags de Staline ou les prisons anglaises de l'Ă©poque. Regarde du cĂŽtĂ© de Vassili Grossman, qui a contribuĂ© Ă l'Ă©laboration du Livre Noir. L'Enfer de Treblinka a priori, ou le Livre Noir Höss est sauf erreur aussi le sujet de la biographie de Merle, La Mort est mon MĂ©tier. C'est une biographie fictionnelle mais plutĂŽt fidĂšle. Il y a un cĂŽtĂ© essai au projet, si ça se dit, pour cerner la psychologie d'un tel gars. Message Ă©ditĂ© le 08 avril 2020 Ă 195744 par Everlasting Ouais j'ai eu du mal avec la personnalitĂ© de Höss, on sent qu'il se donne autant qu'il peut un beau rĂŽle et qu'il essaye de sauver ce qu'il peut de sa postĂ©ritĂ©. Bien souvent je n'ai su dans quelle mesure je pouvais le croire quant Ă ses actes, ses intentions, sa marge de manĆuvre. Mais la biographie de Merle est une enquĂȘte sur Höss ou n'a pour seule matiĂšre que son autobiographie, avec un vernis de psychologisation ? L'autobiographie est la source essentielle du taf de Merle, donc ça fait doublon en l'occurrence. Il ne psychologise pas par contre, au contraire il a maniĂšre tellement clinique de faire parler le personnage que ça tient presque de l'autisme ou de la dĂ©personnalisation. Shlomo Venezia - Sonderkommando lis de trĂšs nombreux rĂ©cits d'anciens dĂ©portĂ©s qui me replongent chaque fois dans la vie du camp. Mais celui de Shlomo Venezia est particuliĂšrement bouleversant puisqu'il est le seul tĂ©moignage complet que nous ayons d'un survivant des Sonderkommandos... La force de ce tĂ©moignage tient Ă lâhonnĂȘtetĂ© irrĂ©prochable de son auteur qui ne raconte que ce que lui-mĂȘme a vu, sans rien omettre..." Simone Veil Par-delĂ le crime et le chĂątiment - Jean AmĂ©ry Le monde de pierre - Tadeusz Borowski La Vingt-cinquiĂšme Heure - Virgil Gheorghiu Nuit - Edgar Hilsenrath Ătre sans destin - Imre Kertesz Prix Nobel de littĂ©rature Kaddish pour l'enfant qui ne naitra pas - Imre Kertesz RĂ©scapĂ© - Sam Pivnik Ă pas aveugles de par le monde - LeĂŻb Rochman L'archipel du Goulag - Alexandre Soljenitsyne Prix Nobel de littĂ©rature Une journĂ©e d'Ivan Denissovitch - Alexandre Soljenitsyne Certaines recommandations sont des essais, des fictions, bercent dans l'absurde, mais il y a globalement de bons titres. Merci bien. Ouvert Ă d'autres suggestions si jamaisSpoilAfficherMasquerNote Ă moi-mĂȘmeShlomo Venezia - Sonderkommando Leib Rochman - Et dans ton sang tu vivras Primo Levi - Si c'est un homme Elie Wiesel - La NuitSam Pivnik - RĂ©scapĂ©Livre NoirAlexandre Soljenitsyne - L'Archipel du Goulag Alexandre Soljenitsyne - Une journĂ©e d'Ivan Denissovitch Je veux pas polĂ©miquer mais est-ce que tu tâinteresses aussi aux travaux de Faurisson dit le nĂ©gationniste rĂ©visionniste? Message Ă©ditĂ© le 10 avril 2020 Ă 171800 par C'est pas avec moi que tu risquer de polĂ©miquer, je suis farouchement opposĂ© Ă l'inique loi Gayssot. Mais l'Ă©tude des textes rĂ©visionnistes ne m'est pas pas une prioritĂ©. Il faut partir de l'admis avant d'envisager l'Ă©ventuel. Faurisson n'est pas historien en fait. Historiquement, ça ne vaut rien, Ă peu prĂšs comme les Ăąneries de Zemmour sur l'historiographie qu'il privilĂ©gie plus ses conneries les prĂ©noms etc.. Point. Message Ă©ditĂ© le 10 avril 2020 Ă 183751 par Comme dĂ©jĂ citĂ© plus haut a propos des camps de concentration je recommande Si c'est un homme, de Primo Levi. L'auteur raconte son passage Ă Auschwitz en mettant l'accent sur le comportement des prisonniers entre eux. Ăa se lit vraiment propos des goulags, j'avais commencĂ© L'archipel du goulag, de Soljenitsyne. Bouquin hyper dĂ©taillĂ© sur toute la pĂ©riode soviĂ©tique, les rafles et les goulags. Par contre c'est vraiment difficile Ă lire c'est trĂšs dense et le texte n'est pas vraiment travaillĂ©. AprĂšs avoir vraiment luttĂ© j'ai arrĂȘtĂ© Ă la moitiĂ© AprĂšs concernant les goulags il y avait un trĂšs bon documentairee de 5-6h il y a quelques semaines sur Arte, tu dois pouvoir le retrouver en Replay ou sur YT. N'ayant pas trouvĂ© celui de Rochman, j'ai en effet poursuivi avec Primo Levi qui occupe une place particuliĂšre dans le rĂ©cit prends note pour l'Archipel du Goulag. Je ferai peut-ĂȘtre des sauts si la lecture en devient trop pĂ©nible. Les documentaires m'intĂ©ressent assez peu, je ne parviens pas Ă rester devant. Puisque tu fais des encarts par la fiction rajoute les RĂ©cits de la Kolyma. Ce sont des courtes nouvelles, donc on est bien plus dans le petit tableau de situations multiples que dans le gros rĂ©cit oĂč le romanesque dĂ©borde sur la peinture du cadre, c'est une approche intĂ©ressante du prisons anglaises j'ai pas grand chose mais Ă proximitĂ© du sujet t'as tout ce qui concerne l'hospitalier "carcĂ©ral", c'est un angle sympa sur l'enfermement Ă©galement, et si tu veux taper dans du rĂ©el t'as le livre de Nellie Solje' a une maniĂšre trĂšs semblable de dĂ©crire les deux. Message Ă©ditĂ© le 12 avril 2020 Ă 123920 par YourHostGuru Des voix sous la cendre manuscrits des Sonderkommandos d'Auschwitz-BirkenauL'EspĂšce humaine, de Robert Antelme+1 Shlomo Venezia - Sonderkommando Si c'est un homme - Primo Levi Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ?
un dĂ©tail de l'Histoire", dixit J-M Lepen. Je suis le seul Ă comprendre que cette phrase n'Ă©tait pas censĂ©e ĂȘtre outrageante mais que ça a juste provoquĂ© la rage parce que ça sortait de la bouche de Lepen? + Non je ne vote pas FN, je suis socialiste gauchololol BTG? ils ont pas compris qu'il a pas voulu dire ça positivement halal ces gaucho C'qu'il voulait dire, c'est que sur 2000 ans d'Histoire, 6 ans, c'est pas grand chose pk parler d"un sujet que tu ne maitrise pas . . . tu n'a rien Ă dire mais tu fais quand meme ton TALC ... Je maĂźtrise peut-ĂȘtre pas mon sujet, mais je maĂźtrise plus la langue française que toi, jeune homme ca a durer bien plus que 6 ans . . . 1. je suis plus vieux que toi. 2. rĂ©ponse aussi stupide que ton 1er POST. donc je me demande pourquoi tu parles en fait Parce que mettre ton Ăąge en avant c'est intelligent? Et toi, pourquoi tu poste, exactement? Je ne reponderait pas, sinon je vais me faire ban je poste pour Ă©viter que tu ne raconte n'importe quoi. Tout le monde sait que les chambres Ă gaz n'ont jamais existĂ©es . OLOLOLOLOLOLOLOLOL Ceci est une blague jeune pomme "C'qu'il voulait dire, c'est que sur 2000 ans d'Histoire, 6 ans, c'est pas grand chose " Sauf que 1/ la citation originale est " Je n'ai pas Ă©tudiĂ© spĂ©cialement la question mais je crois que c'est un point de dĂ©tail de l'histoire de la DeuxiĂšme Guerre mondiale »." 2/ l'histoire couvre plus de 2000 ans... beaucoup plus longtemps aussi. et avant cela il y avait les ghettos, ou les gens mourraient de faime aussi. Mes excuses, j'ai confondu camps de concentrations 1933 avec camps d'exterminations, mais n'empĂȘche que 22 ans, sur 2000 ans, c'est rien et en 2000 ans y'a eu beaaaaucoup de tuĂ©s et de gĂ©nocides freeway go relire ton livre d'histoire et de français Il a dit ça parce qu'il savait que ça ferait polĂ©mique, et ça marche De plus, ce n'est pas les camps de concentrations, mais les chambres Ă gaz, qui seraient, selon JMLP un point de dĂ©tail. "1/ la citation originale est " Je n'ai pas Ă©tudiĂ© spĂ©cialement la question mais je crois que c'est un point de dĂ©tail de l'histoire de la DeuxiĂšme Guerre mondiale »." 2/ l'histoire couvre plus de 2000 ans... " 1 -> et zut, j'ai Ă©tĂ© victime de la dĂ©sinformation, alors 2 -> ça va dans mon sens donc pas grave Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ?
Une victime des expĂ©rimentations nazies montre ses cicatrices lors du procĂšs de Nuremberg, en 1946. DPA/AFP Lui seul pouvait Ă©crire ce livre-lĂ . Michel Cymes n'est pas seulement le prĂ©sentateur du Magazine de la santĂ©, sur France 5, et le chouchou du Zapping, sur Canal+. Il est aussi mĂ©decin et petit-fils de dĂ©portĂ©s. A ce titre, il portait cet ouvrage en lui depuis des annĂ©es. Refusant l'idĂ©e prĂ©conçue que les bourreaux des camps Ă©taient "des ratĂ©s, des praticiens pas trĂšs malins, influencĂ©s par leur environnement et l'idĂ©ologie", il s'interroge "Comment peut-on vouloir Ă©pouser un mĂ©tier dont le but ultime est de sauver des vies, et donner la mort Ă ceux que l'on ne considĂšre plus comme des ĂȘtres humains?" Des expĂ©riences menĂ©es de maniĂšre "dĂ©sintĂ©ressĂ©e"[...] Nous sommes Ă la fin de 1946. Le procĂšs de Nuremberg, qui s'est tenu de novembre 1945 Ă octobre 1946, vient Ă peine de s'achever que dĂ©bute le procĂšs des mĂ©decins, un des procĂšs qui se sont aussi tenus Ă Nuremberg. La tĂąche des experts est loin d'ĂȘtre aisĂ©e ils doivent rendre la justice pour des actes que l'Ă©vidence et le sentiment font immĂ©diatement basculer dans l'horreur, l'horreur inqualifiable et inimaginable des expĂ©rimentations sur l'ĂȘtre humain. [...] Les membres de la commission, puis l'auditoire, dĂ©couvrent qu'Ă Dachau, Sigmund Rascher a fait agoniser des prisonniers dans des piscines glacĂ©es pour mener des recherches sur l'hypothermie; qu'Ă Buchenwald et Natzwiller les victimes ont Ă©tĂ© infectĂ©es sciemment avec du typhus, du cholĂ©ra et d'autres maladies infectieuses; qu'Ă RavensbrĂŒck, il s'agissait de casser les genoux des femmes pour mener des expĂ©riences sur les muscles; qu'Ă Auschwitz, Mengele a eu tout le loisir de donner libre cours Ă ses fantasmes sur la gĂ©mellitĂ©. [...] A mon souvenir se sont ajoutĂ©s le nĂ©gationnisme, le rĂ©visionnisme, l'"humorisme" nausĂ©abond, toutes les petites phrases entendues, sibyllines, prononcĂ©es de façon anodine "C'est pas bien ce qu'ils ont fait, mais ça a quand mĂȘme fait avancer la mĂ©decine..." Et si c'Ă©tait vrai? Impossible. Dans mon esprit cartĂ©sien scientifique, dans mon petit cerveau de mĂ©decin nourri Ă l'Ă©thique, l'horreur n'aboutit pas Ă des avancĂ©es mĂ©dicales. Je me persuadai que de tels tortionnaires Ă©taient tous de petits mĂ©decins, rejetĂ©s par leurs pairs, ridiculisĂ©s par la facultĂ© et qui avaient trouvĂ©, enfin, les moyens de prouver qu'on se trompait sur eux. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement [...] Une autre idĂ©e prĂ©conçue est que ces expĂ©riences n'aient eu aucune utilitĂ©. Il est vrai que, d'un point de vue mĂ©thodologique, elles ne sont pas "reproductibles" et que, d'un point de vue statistique, elles ne sont pas reprĂ©sentatives le panel est "trop" restreint. En outre, ces expĂ©riences n'apprirent rien que l'on ne sĂ»t dĂ©jĂ sur l'hypothermie, la mescaline, la consommation d'eau salĂ©e, l'Ă©volution des plaies ouvertes ou le dĂ©roulement des maladies infectieuses jusqu'Ă la mort. Toutefois, les rĂ©sultats n'ont pas tous Ă©tĂ© inexploitĂ©s, Ă dĂ©faut d'ĂȘtre inexploitables. Huit des 23 mĂ©decins ou infirmiĂšres jugĂ©s au procĂšs de Nuremberg, le 21 novembre 1946, pour des expĂ©rimentations contraire au serment d'Hippocrate sur des prisonniers de camps de / AFPTorturer l'homme pour Ă©pargner les bĂȘtes[...] L'Ă©lĂ©ment le plus intĂ©ressant, pour comprendre, est Ă mes yeux les arguments que les mĂ©decins ont donnĂ©s pour leur dĂ©fense lors du procĂšs. Naturellement, je ne crois pas qu'ils soient justes, mais ils tĂ©moignent de leur vĂ©ritĂ©, de l'histoire, dont ces mĂ©decins voulaient qu'elle soit crue, Ă commencer peut-ĂȘtre par eux-mĂȘmes. Certes, il s'agissait de sauver sa peau, mais aussi peut-ĂȘtre de sauver son Ăąme. Leurs arguments sont au nombre de sept le caractĂšre obsolĂšte du serment d'Hippocrate, l'analogie avec les expĂ©riences menĂ©es aux Etats-Unis, la responsabilitĂ© du totalitarisme hitlĂ©rien, le caractĂšre dĂ©sintĂ©ressĂ© des chercheurs, le souhait d'amĂ©liorer le sort de l'HumanitĂ©, la limite des modĂšles animaux expĂ©rimentaux et l'occasion pour les dĂ©tenus de se racheter pour les crimes qu'ils ont commis. [...] Certains de ces arguments inviteraient Ă rire s'ils n'Ă©taient Ă pleurer, de rage et de dĂ©goĂ»t. Le pire est sans doute celui concernant l'impossibilitĂ© de mener des expĂ©riences sur les animaux. DĂšs 1933, dans la droite ligne de la lubie vĂ©gĂ©tarienne de Hitler, une loi interdit d'infliger de mauvais traitements et de la souffrance aux animaux. Ainsi, les mĂ©decins, en torturant des hommes, Ă©pargnaient des bĂȘtes, et respectaient la loi. Ils n'Ă©taient que des exĂ©cutants "vous, les mĂ©decins, n'ĂȘtes que les instruments", disait Himmler. En plus, ils n'agissaient pas de maniĂšre intĂ©ressĂ©e. C'est vrai, ces expĂ©riences n'ont pas rapportĂ© un kopeck, au moins durant la guerre. Une polonaise, issue du camp de concentration nazi de Ravensbruck, au nord de Berlin, en Allemagne, tĂ©moigne par ses cicatrices des horreurs orchestrĂ©es par des mĂ©decins, alors jugĂ© au procĂšs de Nuremberg, le 21 novembre / AFPLes femmes, elles aussi, bons petits soldats du ReichAu procĂšs de Nuremberg, l'infirmiĂšre Herta Oberheuser explique "Pour une femme, en Allemagne, il Ă©tait pratiquement impossible d'entrer dans un service de chirurgie. Il a fallu que j'arrive au camp de concentration de RavensbrĂŒck pour en avoir l'occasion" [...] Ses "interventions" dĂ©passent l'entendement. A coups de marteau, les os de la jambe sont cassĂ©s. Puis les plaies sont infectĂ©es avec des staphylocoques, des streptocoques, des morceaux de bois, des Ă©clats de verre, tout ce qui passe entre les mains de ces mĂ©decins-bourreaux. Ce sont des morceaux d'os des jambes longs de plusieurs centimĂštres qui sont enlevĂ©s. Le but? Tester des mĂ©dicaments. [CondamnĂ©e au procĂšs de Nuremberg Ă vingt ans de prison "seulement"], elle est libĂ©rĂ©e de la prison de Landsberg [BaviĂšre, ndlr] en 1952, sa peine ayant Ă©tĂ© rĂ©duite. Le bon petit soldat du Reich reprend du service et s'installe comme pĂ©diatre dans un modeste village du Schleswig-Holstein, Stocksee. Elle y coule des jours paisibles, pĂšse, mouche, conseille et vaccine jusqu'en 1956, date Ă laquelle elle est reconnue par d'anciennes dĂ©tenues de RavensbrĂŒck. Il faudra l'intervention du ministre de l'IntĂ©rieur de ce Land pour qu'elle soit interdite d'exercice, en aoĂ»t 1958. Rien n'arrĂȘte cette femme dĂ©terminĂ©e et la volontĂ© triomphe elle va en appel et obtient la rĂ©vocation de la dĂ©cision le 28 avril 1961. [Elle mourra dans une maison de retraite en 1978]. Des expĂ©rimentateurs toujours Ă l'oeuvre aprĂšs la guerre[...] Avec la science telle qu'elle a Ă©tĂ© dĂ©formĂ©e par l'idĂ©ologie du IIIe Reich, Hippocrate est descendu aux enfers au lieu de soigner, cette anti-mĂ©decine tue. Elle ne sait pas faire autrement, en voici une ultime preuve vous souvenez-vous du scandale de la thalidomide? C'Ă©tait en 2008, mais l'affaire remonte aux annĂ©es 1950. Aux futures mĂšres [...], on promettait une nouvelle libĂ©ration un produit miracle permettait de supprimer les nausĂ©es de dĂ©but de grossesse. Le "mĂ©dicament" s'appelait Contergan, ses enfants sont nĂ©s avec des malformations si monstrueuses que je prĂ©fĂšre ne pas les citer. La paternitĂ© de ce poison revient Ă Richard Kuhn [l'inventeur du gaz Soman] et Ă l'entreprise IGFarben [qui produisit le Zyklon B]." Hyppocrate aux enfers, les mĂ©decins des camps de la mort de Michel Cymes, aux Ă©ditions Stock, 208 pages, 18,50 Stock Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux
Vous ĂȘtes ici 8,70âŹLe 27 janvier 1945, lâarmĂ©e Rouge pĂ©nĂštre dans le camp de concentration dâAuschwitz et libĂšre les monde dĂ©couvre un systĂšme dâune barbarie inouĂŻe, jamais vue dans lâhistoire de lâhumanitĂ© la Solution finale », les chambres Ă gaz et les fours crĂ©matoires. Sâappuyant sur les meilleures sources historiques et sur une centaine dâentretiens inĂ©dits avec dâanciens bourreaux comme avec des rescapĂ©s, Laurence Rees nous permet de comprendre de lâintĂ©rieur le fonctionnement de cette machine Ă tuer. La force et lâoriginalitĂ© de cette enquĂȘte unique sont de montrer comment les dĂ©cisions qui ont abouti Ă la construction des camps ont mĂ»ri des annĂ©es durant. Et lâon dĂ©couvre, incrĂ©dule, quâaujourdâhui encore nombre dâanciens nazis justifient leurs crimes par cette phrase simple et atroce Je pensais que câĂ©tait une bonne chose. » LiĂ©s
meilleur livre sur les camps de concentration